En attendant qu’ils s’entendent

Aura-t-on droit à une saison de hockey? On entend dire que oui, mais l’évolution catastrophique du virus aux États-Unis laisse songeur.

Pour ce qui est du CH, disons que j’ai eu le temps de digérer ma déception face à la rechute de Molson et Bergevin. La situation salariale de l’équipe pourrait rapidement devenir problématique si certains joueurs ne sont pas à la hauteur et le club risque toujours de perdre Danault et Tatar pour rien l’été prochain. Je me console en me disant que Bergevin n’a pas touché à ses jeunes joueurs. Il s’est juste mis dans un carcan salarial à long terme dont il pourrait être impossible de se défaire totalement.

Price, Weber, Gallagher et Anderson sont pour moi les quatre joueurs surpayés pour trop longtemps de l’organisation. Le plan de Bergevin repose dans les mains de ces quatre joueurs. Si ils sont à la hauteur au cours des deux prochaines saisons, il ne devrait pas y avoir de problème. Toutefois, si ils se révélaient ordinaires, le club serait dans le trouble car une sous-performance de leur part les rendraient inéchangeables et pourrait forcer l’échange d’autres joueurs productifs plus jeunes. Au contraire, de bonnes performances de ces quatre vétérans à gros contrat laisseraient toutes les options ouvertes pour le DG. Si les jeunes s’imposaient et devenaient en droit de gagner beaucoup, Bergevin aurait le loisir d’échanger certains de ses vétérans pour faire cadrer sa masse salariale.

Tous les partisans du CH, les journalistes et les commentateurs sont contents. Ils sont excités. Il ont obtenus les actions à court terme qu’ils chérissent tant, toutefois, si le plan se révèle un échec, ils seront les premiers à blâmer Bergevin et à décréter que c’était vraiment une mauvaise idée que d’octroyer tous ces contrats. Tout ça sans oublier que même en cas de succès cette année, Danault et Tatar sont en route pour le statut d’agents libres sans restriction. L’organisation semble a donc miser beaucoup sur une saison qui pourrait ne pas avoir lieu. Il y a de quoi laisser songeur.